Nous revoilà. Maintenant que tu as compris les 2 premières clefs, nous passons à la 3e clef.
Apaisez-vous l’un l’autre
Lorsqu’une dispute survient, elle peut déclencher l’effet de noyade ( sauf si évidemment vous avez bien suivi les étapes 1 et 2 de l’article précédent). On est souvent envahi par un sentiment de légitime indignation, ou par la conviction d’être innocent, ou d’être victime de l’autre. Entre temps, le corps est en pleine détresse, le cœur bat plus vite, on est en sueur, on tremble, on retient sa respiration. Lorsqu’on ne capte pas la tentative de rapprochement de l’autre c’est parce qu’on est clairement submergé par le stress et on se trouve dans l’incapacité d’entendre réellement. En fait, nous sommes dans notre instinct animal de survie.
Première étape : l’auto-apaisement.
Cessez la dispute si vous sentez que ça bouillonne à l’intérieur. Pour ma part, les premiers signes lors d’une dispute c’est : bouche sèche et tremblement. Mon corps réagit directement et à chaque fois de la même manière. Vu que je me connais, je détecte immédiatement que si je continue ainsi je me fais du mal. L’unique stratégie que j’ai donc trouvée, maintenant que j’ai compris que mon corps se mettait en mode survie, danger, c’est de le faire savoir à mon partenaire; que d’un coup, là, de suite, je suis submergée par une montée de stress. Le délai normal pour le corps pour se calmer est de 20 minutes. Si vous n’avez pas ce temps là devant vous et bien prenez le quand même. Soufflez, respirez, allez marcher, méditez… faites ce que vous voulez. Mais sachez que rien de bien ne va se créer si vous explosez (ou implosez) ! Trouvez une image personnelle qui vous rassure, un bon souvenir, trouvez votre apaisement intérieur. Le fait de vous auto-apaiser, va apaiser l’autre immédiatement. La voix va changer, parfois même un sourire, un rapprochement et nous redevenons une équipe et plus des adversaires, même si le sujet du conflit est toujours là.
Deuxième étape: s’apaiser l’un l’autre
Une fois que vous êtes calmé, vous pouvez élargir le spectre etrendre service à votre couple. Prenez soin de l’autre. Ce qui peut paraître difficile lorsqu’on se sent blessé. Mais les résultats sont impressionnants. Rappelez-vous, calmez-vous d’abord. Calmer son partenaire est bénéfique car il s’agit d’un conditionnement à l’envers. Si votre partenaire vous apaise régulièrement, vous cesserez de considérer sa présence comme un stress. Ce qui augmentera la charge positive du couple. Pour vous rassurer l’un l’autre vous devez avant tout vous dire ce qu’il se passe en vous quand vous flippez ( discussion à faire quand vous ne vous disputez pas ).
Je vous donne des exemples:
- Qu’est ce qui te fait flipper / qu’est ce que je peux faire pour t’apaiser? Quels signaux pouvons-nous mettre au point pour faire comprendre à l’autre que nous sommes en train de flipper?
Pour ma part, si mon rythme cardiaque s’emballe et que je le sens vraiment, je sais que je suis incapable d’entendre ce que mon copain me dit, quels que soit ses efforts, donc je lui dis: “ je flippe, faut qu’on se calme”.
Plusieurs façons d’apaiser votre partenaire. Sachez que ce qui importe le plus c’est que l’autre détermine sa méthode. Certaines personnes vont avoir besoin de sortir à l’extérieur, d’autres de se prendre dans les bras, d’autres de s’asseoir à côté et de respirer en même temps… Trouvez votre moyen d’apaisement.
La 4e clef: Apprenez à faire des compromis
Que ça vous plaise ou non, la seule solution à vos problèmes est d’arriver à faire des compromis en accord avec vos limites. Il ne faut pas toujours obtenir gain de cause, même si l’on est convaincu d’avoir raison. En général, bien que les deux partenaires fassentdes efforts sincères pour parvenir à un compromis lorsqu’ils ne sont pas d’accord, ils échouent parce qu’ils s’y prennent mal. La négociation n’est possible que lorsqu’on a respecté les étapes suivantes:
Démarrer en douceur, tentatives de rapprochement réussies, conservation du calme. Ces étapes vous préparent au compromis positivement. La pierre angulaire de tout compromis d’un couple accompli: accepter l’influence de l’autre. Autrement dit, pour qu’un compromis fonctionne, il ne faut pas avoir l’esprit fermé aux opinions et aux désirs de l’autre. Vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec tout ce que dit ou croit l’autre, mais vous devez honnêtement accepter d’envisager sa position et ses différences. C’est ça accepter l’influence. Faire preuve d’étroitesse d’esprit est un véritable obstacle à la résolution des conflits.
Votre partenaire peut vous aider à voir les choses de son point de vue, interrogez-vous pour savoir ce que vous pensez, pourquoi vous êtes différents. En quoi cette différence est riche d’expériences.Lorsque vous êtes prêts, trouvez une solution qui vous satisfassetous les deux. Souvent pour ma part, pour arriver à un compromis, il nous suffit de discuter de nos différends et de nos préférences dans le calme. Et souvent on se confie des traumatismes, des expériences du passé qu’on ne veut pas revivre. On comprend alors que le passé appartient au passé et ne fait pas partie de notre actualité. C’est notre disque dur interne qui a ses propres limites.
Dessinez vos limites ensemble. Par exemple sur une feuille dessinez 2 cercles un plus grand que l’autre, le petit sera àl’intérieur du grand. Trouvez un même sujet où il vous faut trouver un compromis. Dans le grand cercle, notez tous ceux sur lesquels vous êtes prêts à trouver un compromis. Dans le petit cercle, notez les aspects du problème sur lesquels vous ne voulez pas céder.
Un exemple concret ? Parlons de sexe. Martin et Julie ne sont pas satisfaits de leur vie sexuelle, ils décident de faire cet exercice.
Martin met dans son cercle intérieur: je voudrais que notre vie sexuelle soit plus érotique, je voudrais qu’on fasse des jeux de rôles et que tu portes de la lingerie très sexy.
Dans son cercle extérieur: je préfère faire l’amour le matin, plutôt que le soir, car le soir je suis crevé, mais je peux faire un compromis.
Julie dans son cercle intérieur: je veux avoir l’impression qu’on fait l’amour et pas que du “cul” quand nous avons des relations sexuelles. J’aimerais que tu me tiennes dans tes bras et me caresse longtemps, je veux plus de préliminaires.
Dans son cercle extérieur: je préfère avoir des rapports sexuels le soir parce que j’aime m’endormir dans tes bras ensuite mais le matin ça peut aller aussi, j’aime beaucoup quand tu me parles quand on fait l’amour, mais je peux aussi m’en passer si tu n’aimes pas ça.
Les listes peuvent être plus longues, essayez de rechercher les terrains d’ententes. Tout en gardant en tête toutes les précédentes étapes … démarrage en douceur, l’auto-apaisement. Dans leur cas, même si il y a des différents ce n’est pas incompatible. Une fois qu’ils auront accepté leurs différences en matière de sexualité, ils pourront commencer à composer ensemble un paysage érotique à eux, dans lequel s’entremêleront les fantasmes de Martin et les désirs tendres de Julie. Et même si leurs préférences sont en opposition quant au moment d’avoir des rapports sexuels, ils sont prêts à faire des compromis.. Ils devraient donc rapidement y arriver. Ils décideront peut-être d’alterner régulièrement le soir ou le matin. L’objectif ici, est d‘essayer de trouver un plan d’action ensemble pour vivre à deux.
Vous pouvez vous posez la question: sur quoi sommes-nous d’accord ? Quels sont nos sentiments partagés ? Quels sont nos objectifs communs ? Comment pouvons-nous comprendre cette situation ? Comment pouvons-nous y arriver ensemble?
Si le problème est soluble, le compromis est atteignable si vous suivez les étapes et les clefs que je vous ai données. Je vous promets que ça marche.
La clef 5: Soyez tolérant des défauts de l’autre. (Et de vos choix)
Trop souvent, en couple on met de l’espoir dans le “ si seulement…” Si seulement mon mec était français, ça serait plus simple pour communiquer. Si seulement je n’avais pas eu a déménager en Hollande je me sentirais moins isolée de mes amis. Si seulement, mon ex ne m’avait pas trompé, j’aurai moins peur, si seulement j’arrivai à lui faire changer d’avis sur l’envie, si seulement il était moins séducteur, si seulement il était plus positif, si seulement il était plus prêt à la vie en couple, si seulement il arrêtait de voir cette fille que je ne sens pas du tout…la liste est longue n’est ce pas ? Pour vous aussi? Ça me rassure ! Aussi longtemps que je continuerai à alimenter ces attitudes, les conflits seront très difficiles à résoudre.
Jusqu’à ce que vous acceptiez les défauts, les faiblesses, le passé de l’autre, vous ne parviendrez jamais à un compromis. Au contraire, vous partirez inlassablement en campagne afin d’essayer de transformer l’autre. Pour résoudre les conflits, il ne s’agit pas de transformer quelqu’un, mais de négocier, de trouver un terrain d’entente, et les façons dont on peut parvenir à se satisfaire réciproquement.
Lorsque vous aurez maîtrisé les techniques de résolutions des problèmes décrites dans ces deux articles, vous constaterez que plusieurs d’entre eux se résolvent d’eux mêmes, dès que vous aurez fait sauter les obstacles qui vous empêchent de communiquer clairement.
Si toutefois les compromis vous semblent inatteignables, le problème n’est peut être pas de ceux qu’on peut résoudre. Et si le problème est bien plus permanent, ne vous inquiétez pas, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de solution. Ça veut juste dire que j’écrirai un autre article avec un guide pratique pour ces problèmes qui sont juste différents. Quand vous sentez que c’est trop difficile, dites vous bien qu’on est des millions à vivre cette situation, vous n’êtes pas seul, jamais. Et en règle générale, il existe toujours un moyen de dessiner son couple avec ses propres couleurs. Votre singularité est aussi votre force.
Si tu souhaites aller plus loin, tu peux télécharger mon programme gratuit “oser être soi en 7 jours”
Avec beaucoup d’amour, toujours. À bientôt
ELSA 🤍